1 456 monuments historiques et culturels arméniens sont passés sous le contrôle de l’Azerbaïdjan

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Le Défenseur des droits de l’Homme du Haut-Karabakh a publié un rapport, mardi 26 janvier, pour alerter sur le risque de vandalisme à l’encontre du patrimoine arménien dans les territoires actuellement contrôlé par l’Azerbaïdjan.

Selon un document publié mardi par le Défenseur des droits de l’Homme du Haut-Karabakh (ou Artsakh en arménien), le patrimoine culturel arménien est fortement menacé dans les territoires restitués à l’issu du conflit qui opposait l’Arménie à l’Azerbaïdjan.

C’est 1456 monuments historiques et culturels dont 161 monastères et églises, 8 musées d’Etat ainsi que les sites archéologiques de Tigranakert, la grotte paléolithique d’Azokh, les tombes de Nor Karmiravan, Mirik, Keren et des monuments architecturaux tels que des palais, des ponts et des quartiers historiques qui sont actuellement sous le contrôle de l’Azerbaïdjan.

Le rapport expose de nombreux cas de destruction et de vandalisme à l’encontre du patrimoine culturel arménien qui ont eu lieu au cours du conflit, mais également après le cessez-le-feu. Il fait notamment état d’attaques délibérées qui démontrent que la destruction du patrimoine culturel arménien est systématique et généralisée.

Face à ce constat, le Défenseur des droits de l’Homme du Haut-Karabakh s’inquiète pour la protection du patrimoine arménien et estime qu’il est urgent que les organisation internationales agissent.

« Ce rapport vise à souligner l’urgence de prendre des mesures pour protéger le patrimoine culturel arménien de la République d’Artsakh (Haut-Karabakh) et empêcher sa destruction une fois sous contrôle azerbaïdjanais. »

Il rappelle qu’après le cessez-le-feu du 9 novembre 2020, l’UNESCO a proposé d’envoyer une mission d’experts pour dresser un inventaire du patrimoine historique et culturel du Haut-Karabakh pour en permettre la sauvegarde.

Une initiative dont la nécessité a été confirmée par les membres du Comité intergouvernemental de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Pour mener à bien cette mission, le Comité a demandé à chacun des parties de coopérer.

Le document affirme cependant que « malgré l’urgence de la question », le gouvernement azerbaïdjanais n’a pas répondu à la demande, créant sciemment un obstacle à cette mission de conservation du patrimoine.

Camille Westphal Perrier

Crédit image : Mato Z / Shutterstock.com


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